Définition du terme "Astroturfing"

]Au milieu des fake news et alternative facts, émerge l’astroturfing. Cet anglicisme qui évoquerait plutôt une croyance mystique ou une nouvelle façon de lire son horoscope, fait référence à un procédé (perfide) qui sévit sur Internet.

Définition de l'astroturfing

L’astroturfing englobe l’ensemble des techniques – manuelles ou algorithmiques – permettant de simuler l’activité d’une foule dans un réseau social. On peut commencer à parler d’astroturfing quand plusieurs personnes interagissent de concert et sans dévoiler leur connivence dans un même fil de discussion pour tromper ceux qui ne sont pas dans le secret. Mais l’astroturfing implique le plus souvent des identités créées ex-nihilo, destinées à mettre en scène des phénomènes de foule dans un environnement tel que Facebook, de façon à influencer la perception des utilisateurs de la plateforme ou à donner plus de visibilité à un sujet, en fabriquant de façon artificielle sa popularité.Le terme est issu d’une marque créée par l’entreprise américaine Monsanto qui a imaginé un faux gazon pour le stade de baseball de Houston, dont l’équipe s’appelle les Astro – d’où la marque, “astroturfing”, qui désigne un faux gazon. En anglais, un mouvement populaire spontané est appelé “grassroot”, du coup, astrotrufing peut-être compris comme “faux grassroot”.Aujourd'hui, nombreux sont les Etats à s'être emparés de cette technique dans le but d’influencer l’opinion publique. La Chine est connue pour sa “water army”, une véritable armée de plus de 280 000 fonctionnaires, qui diffusent les messages du gouvernement sur les réseaux sociaux. Les Etats-Unis également, lorsqu'est apparu en même temps que l'astroturfing, la Big Data, la psychométrie et les fake news. Les Républicains ayant semble-t-il utilisé cette pratique comme fer de lance de leur campagne électorale.[/vc_column_text][divider line_type="No Line" custom_height="40"][vc_column_text]

Derrière le #Laissezlestravailler, la supercherie d'Uber

Durant la protestation des chauffeurs de véhicules UBER, le hashtag qui a été utilisé #Laissezlestravailler montre qu'il a été poussé par des comptes à très faible influence, dotés de très peu de followers, créés très rapidement, et re-tweetant d'un coup, comme sortis de nulle part, ce hashtag, ce qui d'un point de vue des médias sociaux est assez suspect. La courbe d'activité du compte révèle qu'il n'existe pas avant la campagne, ni après.